Diplôme Universitaire Géopolitique et stratégie économique

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Diplôme d’université en partenariat entre l’UFR des Lettres et des Sciences Humaines, l’Université de Reims Champagne-Ardenne et NEOMA Business School

Niveau : Master 1 et 2

Responsable de la formation : Frédéric Piantoni, URCA, MCF en Géographie, frederic.piantoni@univ-reims.fr
Responsable Neoma BS : Anne-Sophie Courtier, Pr. associée en Droit, anne-sophie.courtier@neoma-bs.fr

1. Positionnement 

Le DU a pour ambition l’acquisition de compétences associées complémentaires en stratégie économique pour les étudiants en FI de l’URCA d’une part, et en Géopolitique pour les étudiants FI de NEOMA BS d’autre part.

La formation se déroule au deuxième semestre, de janvier à juin de l’année universitaire , pour un volume total de 150 heures d’enseignement, réalisées à parité de 75 heures pour chaque établissement.

2. Fonctionnement du diplôme

Chaque partenaire pourra nominer jusqu’à 9 étudiants en M1 pour l’URCA et autant pour NEOMA BS, conformément à la possibilité de réviser ce nombre par simple accord des deux parties.

Des frais d’inscription supplémentaires sont demandés aux étudiants de l’URCA. Le montant de ces frais d’inscriptions s’élève à 100 €.

3. Contenu Pédagogiques

3. 1. Pour l’URCA

Les 75 heures proposées et mutualisées avec le master Géopolitique sont ventilées en 3 enseignements :

Méthodes et acteurs de la géopolitique (30 h CM) / 3 ECTS
Enseignants : Frédéric Piantoni, maître de conférences HDR en géographie
La géographie politique s’est fondée classiquement sur le pouvoir des Etats et leurs relations, analysée à une échelle privilégiée, le niveau international. Cependant, seule une approche multiscalaire permet d’appréhender la relation entre espace et pouvoir. De la géopolitique à la géographie politique locale, il existe toute une variété d’échelles et d’acteurs à analyser.
En effet, la compréhension des enjeux et conflits contemporains repose sur une multiplicité d’acteurs publics (certes les Etats mais aussi tous les niveaux d’intervention de la puissance publique, jusqu’aux maires des communes) et d’autres types d’acteurs essentiels tels les OIG, les ONG, les associations, les habitants ou encore des acteurs privés comme les entreprises. La place et le rôle joués par chacun de ces acteurs s’analysent à différentes échelles territoriales, du niveau macro, le plus englobant au niveau micro, le plus local.
Chacune de ces focales permet de mieux appréhender les enjeux de pouvoir et les stratégies de concurrence et de complémentarité entre les différents acteurs en jeu.

Géopolitique appliquée : les acteurs en situation (30 h CM, 25 h TD) / 1 ECTS
Enseignant : Cyril Blondel, maître de conférences en géographie
Ce cours consiste à une semaine de visites et de rencontres avec des acteurs de la géopolitique dans une grande ville européenne ou mondiale. 
Il est centré sur les acteurs/actrices contemporain.e.s de la géographie politique à toutes les échelles (du local au supranational) et sur les outils et les méthodes qu’elles et ils mobilisent. L’enjeu est de mettre en perspective des connaissances théoriques (apprises au premier semestre en particulier) et savoir empirique, i.e. les pratiques concrètes des acteurs/actrices dans le champ donné. Au-delà de l’approche stato-centrée traditionnelle (et du cas français), le voyage d’études est l’occasion de rencontrer des acteurs non-étatiques (ONG et OIG) in situ et d’échanger sur la base d’un travail préparatoire effectué en amont du voyage. C’est à dire qu’il revient aux étudiant.es de préparer les échanges avec les acteurs et actrices rencontré.es. 
Les étudiant.es participeront également du montage financier du voyage et de son organisation pratique, en coordination avec l’équipe pédagogique . 

Migrations et frontières (15 h CM) / 3 ECTS
Enseignant : Frédéric Piantoni, maître de conférences HDR en géographie
Dans les études migratoires, la frontière matérialise la ligne qui, une fois franchie, qualifie l’étranger. Désormais ses droits changent sous le coup de politiques migratoires associées aux évolutions des rapports des forces interétatiques. Ainsi, les représentations à son encontre changent et, globalement, toutes les relations d’altérité changent, alors qu’immigré, il se trouve au cœur de relations transnationales et connecté à des espaces multiples.
De l’autonomie de l’immigré jusqu’aux flux mondialisés qui dessinent des systèmes migratoires (européen, américain, asiatique, migrations africaines), le cours aborde les échelles et les temporalités des types de mobilités, choisies ou contraintes en l’articulant avec les politiques migratoires des États. Cet enseignement repose sur des études de cas issus de programme de recherche, ainsi que sur des données quantitatives issues de bases robustes.
L’enseignement se focalise ensuite sur des thèmes approfondis en groupes d’étudiants : les migrations et le genre, les migrations et le changement climatique, les réfugiés, les logiques des politiques migratoires, la cartographie des migrations, l’iconographie dans la représentation des migrations…

3.2. Pour NEOMA-BS

Les 75 heures proposées et mutualisées avec le PGE sont ventilées en 3 enseignements :

Organisations et risques géopolitiques (30 h CM) / 4 ECTS
Enseignant : Paul Sanders, Professeur associé, département de Stratégie
Thèmes du cours : étiologie du risque, modélisation et planification, Prévision et surveillance du risque : probabilité et mesure stochastique, méthodes de classification des risques, Incertitude et biais du marché, Évaluation et gestion des risques, gestion des risques d’entreprise.
Connaissances : compréhension des risques encourus par les entreprises et les contingences environnementale, humaine, économique, politique, technologique, éthique et financière auxquelles les entreprises sont confrontées.

Enjeux Géopolitiques régionaux et globaux (30 h CM) / 4 ECTS
Enseignants : Lofti Hamzi, Professeur associé en Géopolitique et relations internationales
Thèmes du cours : fonctions des régions dans les stratégies politiques et économiques, acteurs régionaux et coopération/conflits interrégionaux, Stratégie de Soft power, relations sino-américaines (économie, commerce, finances, politiques), Moyen Orient (chocs pétroliers et système de pétrodollar).
Connaissances : enjeux et des réalités géopolitiques et la dimension ‘soft’ des conflits régionaux et globaux.

Gouvernance d’entreprise, éthique et géopolitique (15h CM) / 2 ECTS
Enseignant : Sharam Alijani, professeur de stratégie et d’entreprenariat
Thèmes du cours : sources et usages des innovations technologiques, Big data et visualisation des données, surveillance et technologie des armements, technologie associée à la gestion du changement climatique.
Connaissances : compréhension des enjeux technologiques et leur portées géopolitiques et géoéconomiques.

Compétences :

Les étudiants acquièrent une vision précise de la géopolitique (comme ensemble d’écoles de pensée) et de la structuration de l’espace politique mondial et une connaissance approfondie des notions permettant la description des acteurs et structures politiques. Ils maîtriseront les notions de la géographie économique et la capacité à manier les indicateurs internationaux et à les analyser. Enfin, la compréhension des échanges par les circulations migratoires (mobilité des hommes, des produits, des produits matériels et facteurs immatériels) permettra d’appréhender des pratiques économiques qui ne s’inscrivent pas dans les principes de l’OMC mais n’en restent pas moins mondialisées par les réseaux transnationaux.

Cette approche géopolitique est complémentaire à l’étude des stratégies économiques régionales et globales délivrée par NEOMA BS. Les étudiants auront une vision approfondie des interactions entre les médias ainsi que des leviers et des stratégies des médias et des réseaux d’information à l’échelle locale que globale.

La compréhension des enjeux technologiques et leur portées géopolitiques sont consubstantielles aux risques encourus par les entreprises : contingences environnementale, humaine, économique, politique, technologique, éthique et financière auxquelles les entreprises sont confrontées. Cette approche intègre les enjeux, les réalités géopolitiques et la dimension ‘soft’ des conflits régionaux et globaux.